J'écris un livre, qu'en pensez-vous?

Spello42 - 5 janv. 2015 à 00:13
Glace-au-caramel Messages postés 26 Date d'inscription dimanche 11 janvier 2015 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2015 - 11 janv. 2015 à 20:53
Bonjour,

Comme le titre l'indique et après abandons dans mon adolescence, j'ai décidé de me remettre un peu à l'écriture. Oui mais voilà, je ne sais pas ce que ça vaut. Je précise que je fais ça pour le plaisir et par envie. Non pour devenir écrivain..loin de moi cette idée.

Un petit extrait:

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06h30.Lundi matin. Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip, l'alarme du réveil retentit dans un vacarme infernal et me pousse violemment hors de mon sommeil. J'ai beau me lever tous les matins à cette heure-ci, décidemment je ne suis pas matinale pour un sou. Je me repasse la soirée de la veille en boucle et ne parvient toujours pas à comprendre ce qui m'a pris. J'avais peut-être une fois de plus trop consommé d'alcool mais était-ce une raison pour envoyer balader mon amie de toujours Charlotte? Vodka vient me voir comme chaque matin en miaulant et en réclamant à manger. Oui je le sais, appeler son chat Vodka n'est pas vraiment fin. Je l'ai recueilli un soir d'hiver il y'a deux ans et le seul nom qui m'est venu à l'esprit à ce moment-là fut Vodka. J'ai toujours détesté les chats depuis ma plus tendre enfance. Mais Vodka a ce quelque chose qui m'attendrit. Il est pourtant ni beau ni moche et pas plus intelligent qu'un autre chat. Mon portable se met à sonner me sortant encore plus de ma torpeur habituelle. Numéro inconnu et mince encore un commercial qui m'appelle ? A sept heures moins le quart...tu débloques ma vieille. Je décide de laisser sonner quand un bip m'annonce un message vocal.
« Alice, punaise! C'est Sophie. J'ai un méga scoop pour toi !! »
Sophie travaille avec moi depuis que j'ai intégré cette nouvelle agence de publicité à Paris il y'a deux ans. Elle était ma stagiaire mais est vite devenue une amie à part entière. Il faut dire qu'en passant plus de 13 heures par jour ensemble au bureau, des liens avaient fini par se tisser. Je suis arrivée dans le monde de la publicité un peu malgré moi et après de nombreuses erreurs de parcours.
Mon rêve absolu aurait été d'être danseuse de ballet dans une grande troupe à l'étranger. Seulement voilà, mon rêve a pris fin à l'âge de trois ans quand ma mère m'a inscrit à des cours de judo et de basket ball. Non sérieusement, j'avais embrassé une carrière de journaliste sportive avant que ma vie ne vole en éclats.
Regard dans le miroir, heureusement que le maquillage fait bien les choses. Une ride au coin de l'oeil commence à faire son apparition. La vie a déjà fait son chemin et je m'aperçois de tout cela chaque matin. Je me souviens de mon apparence avant tout ça. Je suis brune et j'ai les cheveux qui arrivent au milieu du dos. J'ai de la chance car ils sont beaux et soyeux un peu comme dans les publicités pour shampoing. Je suis assez petite de taille, du moins à mon goût. Mes 1m63 ne m'empêchent pas de vivre mais j'aurai rêvé d'être plus grande comme Charlotte par exemple avec ses 1m75. Ma poitrine est encore bombée et ne tombe pas par terre. Je n'ai jamais eu une grosse poitrine mais je ne m'en plains pas. De toute façon je suis loin de tous les critères de beauté compte tenu de ça. Quand je dis ça, je fais référence à cette cicatrice horrible mais combien ineffaçable. Elle part au niveau de ma pommette gauche et va jusqu'en haut de mon oreille formant une sorte de croissant irrégulier. J'aurai pu perdre la vue selon les spécialistes. Retour sur le miroir. Mes yeux noisette sont naturellement brillants comme si j'avais toujours les larmes aux yeux. On pourrait ainsi s'apitoyer sur mon sort encore plus. De jolies taches de rousseur se dessinent un peu partout sur mon visage et vont se perdre dans mon cou et au creux de ma nuque. J'ai toujours complexé sur ces petites taches jusqu'à Axel mon premier amour me prouve le contraire. Il appelait ça la voie lactée. Il disait ainsi embrasser une étoile différente à chaque fois. L'image était mignonne mais oh combien ringarde quand j'y repense. Mon regard descend sur mon ventre que je me surprends à grossir volontairement devant la glace. `'Tu n'auras jamais de bébé Alice !'' me dis-je pour moi-même comme pour chasser cette idée. En ai-je encore le temps ? Je n'ai que trente-deux ans et la vie devant moi comme disent certains. Sauf que je me suis braquée avec les années et ne veux plus laisser entrer un homme dans ma vie. Regard dans le miroir, l'heure tourne et je vais encore une fois louper le métro. Dans mes rêves les plus fous, je n'aurai jamais pris le métro mais un chauffeur m'aurait déposé tous les jours au travail. Heure de pointe, je sens la nausée monter et le malaise n'est pas loin. Mon dieu que je déteste le métro, les gens et cette vie. A les observer tous les matins, je sais que toutes ces personnes sont dans leurs pensées ou ne sont pas réveillées. Mais ça fait un certain nombre d'autres personnes qui tirent la tronche dès le matin et c'est plutôt effrayant.

En quittant mon petit village et mes forêts du Jura, je n'avais pas pensé un jour ressentir ce manque. Ce manque de l'enfance, ce manque de paysages connus, ce manque de parfums, ce manque de nature, ce manque de sympathie, ce manque d'humanité. J'ai quitté mon Jura natal après mon baccalauréat en poche. Je suis alors montée à Paris pour suivre des études de journalisme en spécialité sport. Me voilà à 18 ans tout fraichement débarquée rue du Louvre dans cette jolie école. J'ai rencontré Axel environ deux mois après la rentrée scolaire. Il avait 23 ans et était en dernière année de journalisme. Grand, brun, sportif, il était le capitaine de l'équipe masculine de volley ball du campus. De quoi faire rougir toutes les filles. Je n'avais aucun espoir de le séduire. Charlotte que j'avais rencontrée le 1er jour restait optimiste quant à notre éventuelle relation. Un soir dans notre chambre universitaire, nous eûmes cette discussion :
« Alice, je pense que vous êtes faits l'un pour l'autre. C'est joué d'avance. Mon frère Charles me prête son appartement pour le week end. On pourrait faire une méga fête et l'inviter ?
-Charlotte...tu es folle ! Jamais il ne viendra !
-Pas si on invite Jessica. Il viendra, elle fait baver tous les garçons et même les filles !
-Oh...si tu le dis. Mais je te jure qu'il ne m'attire pas plus que ça !
-C'est cela. Alors pourquoi tu écris Axel avec un coeur sur toutes les pages de tes cahiers ??? »

Elle m'avait bien eu pour cette fois. Je n'avais plus le choix. Le soir après les cours nous sommes allées acheter de quoi manger et boire ainsi qu'une jolie tenue. Le lendemain, les invitations étaient lancées et Axel resta mué pendant deux jours avant de répondre oui. La soirée fut une réussite même si Axel était bien plus occuper par regarder Jessica danser qu'à m'adresser la parole. Charlotte quant à elle disparut toute la soirée avec un certain Edgar. Je ne me souviens pas de la suite de leur histoire mais il me semble qu'elle ne dura pas bien longtemps. Axel en partant me demanda si on pouvait aller au cinéma le lendemain. Bizarre pour quelqu'un qui ne t'as pas parlé de la soirée. Après réflexion d'environ trois secondes, j'acceptai son invitation.
`'Arrêt Louvre Rivoli `' la voix infernale de la Madame métro me sortit de mes pensées. Arrivée au boulot, Sophie me révéla le fameux scoop.
« Devine, qui est là à Paris pour une conférence de presse ? Elsa Spinosi !!!!!!!!! C'est génial non ? »
A ce nom Spinosi, mon visage devint blême. La pauvre Sophie ne savait rien de mon histoire mais ne pouvait se douter de mon désarroi intérieur.
« Alice, est-ce que ça va ? Tu es toute blanche d'un coup.
- Ça va, j'ai un peu froid là mais ça va aller. Spinosi, parfait. Peut-être couvrir l'évènement en envoyant nos maquettes pour la conférence ?
- Déjà fait ! tu penses bien que quand j'ai su ça, j'ai tout envoyé ! Elle veut te voir et elle avait l'air d'avoir hâte de te voir !
- Tu as quoi ??? pris rendez-vous sans m'en avertir ?
- Alice ! C'est Spinosi, la femme influente du moment et qui peut être un sacré coup de poker pour notre agence !
- Quand le rendez-vous ?
- Demain 10.30
- Parfait Sophie, parfait. Merci. Maintenant laisse-moi veux-tu. »

Spinosi ne pouvait pas refaire surface dans ma vie. Pas maintenant, pas comme ça. Après une longue journée, je pris congé de Sophie et allai boire un verre avec Charlotte. Oui finalement on s'est réconciliées. Je ne lui ai rien dit sur Spinosi car la connaissant elle allait me prendre une fois de plus la tête.
Arrivée chez moi, je fouillai mes affaires pour retrouver de vieux journaux de l'époque. `'FAIS DIVERS- UN JEUNE HOMME DE VINGT NEUF ANS TUE A COUP DE COUTEAUX PAR SA COMPAGNE IVRE DE COLERE. LA JEUNE FEMME DROGUEE AU MOMENT DE L'AGRESSION AURAIT COMMIS L'IRREPARABLE APRES UNE VIOLENTE DISPUTE. ELLE NIE TOUS LES FAIS ET EST ACTUELLEMENT EN GARDE A VUE. ETUDIANTE EN JOURNALISME A PARIS CETTE DERNIERE NE SEMBLE PAS REGRETTER SON GESTE ET PIRE ENCORE RECLAME SON AMOUREUX.''
Comment ma vie avait-elle pu basculer ainsi aussi tragiquement ? Apres cette nuit où je ne me souviens de plus rien, j'ai passé une année entière en prison pour femmes à Créteil. Un an ce n'est rien dans une vie. Mais un an en prison lorsqu'on est innocente, c'est interminable. Le traitement reçu fut plus que terrible. J'ai été battue et humiliée par des gardes mais aussi par des codétenues. Aucun membre de ma famille n'est venu me voir. J'ai été la risée et la honte de la famille. Je le suis encore. Comme si tout cet amour reçu pendant mon enfance n'avait pas été mérité et que d'un seul coup on me retirait tout. J'ai été dépouillée de ma dignité et de ma fierté. J'en porte les stigmates aujourd'hui encore mais je le cache en entreprise tant bien que mal. J'ai fait de nombreuses erreurs mais j'ai trop payé je pense. Ma vie est passée de merveilleuse à cauchemardesque en l'espace d'une nuit. Ou plutôt de plusieurs nuits.
Vodka vient se frotter contre mes jambes comme pour me soutenir dans cette nouvelle épreuve qui m'attend. Le téléphone retentit une nouvelle fois et m'avertit de l'appel de Hugo mon grand frère. Il m'appelle une fois par mois de Hong kong où il bosse pour une multinationale dans un building de 120 étages.
`' Frangine, ça va ? Tina va avoir un bébé, je tenais à te le dire. Je t'embrasse''
Tina c'est la copine de mon frère depuis 10 ans environ. Elle est canadienne mais vit à Hong Kong depuis 10 ans. Je ne l'ai jamais vu sauf en photo. Bizarre donc de s'imaginer ce bébé chinois franco-canadien. Je le félicite et retourne à mes occupations. Samedi soir c'est sur je sors me vider l'esprit avec ma copine de sorties Anaïs.
Après le cinéma avec Axel, la vie me semblait géniale. Ah moins que ce soit ses bisous de géniaux. En véritable ado, j'étais sur un nuage prête à m'envoler pour l'aventure que peut-être l'amour. L'envol dura deux ans et demi tout de même. J'aimais son rire si particulier mais qui semblait provenir d'ailleurs que de sa propre bouche. Sa fâcheuse tendance à loucher me faisait hurler de rire. Sa fâcheuse tendance à charmer sans le vouloir m'énervait mais je ne disais rien de peur de le perdre. Axel par ci, Axel par-là, toutes les filles semblaient prêtes à lui sauter dessus. Je bouillonnais à l'intérieur les imaginant vivre d'affreuses choses si elle touchait à un seul de ses cheveux. Notre première fois restera gravée dans mon coeur. L'un comme l'autre timide et sauvage à la fois. La vie avec Axel ressemblait en dehors à un conte de fées. Seulement, je voyais bien que l'on était différent des autres couples. Très vite, il ne me voyait que pour un moment intime. Nos instants de couple devenant de plus en plus rares. J'espérais toujours qu'il m'aime mais c'était chose vaine. Amoureuse comme jamais malgré les conseils et avis de mes proches et amis, je continuai ma vie avec lui m'imaginant un jour l'épouser.
`' Je vais vivre à Chicago ma douce. M'annonça- t-il un soir devant la tv''
Je pensai à une blague pas vraiment drôle. Mais il était sérieux.
`'Je pourrais venir avec toi. Des écoles de journalisme il y'en a de partout''
Ses grands yeux bruns rieurs me regardèrent avec peine et pitié.
`' Je ne pars pas seule ma douce.''
Et là sous l'effet d'une bombe, il m'annonça vivre une idylle avec Jessica depuis le début de notre relation. Que la pauvre souffrait de cette situation et que pour cette raison il avait accepté un poste de journaliste à Chicago. Cette annonce fut difficile à digérer. Après des mois de déprime totale, je décidai de me reprendre en main en m'inscrivant à un cours de sport sur le campus. Ces moments furent accompagnés de rencontres amicales fabuleuses avec des personnes qui encore aujourd'hui m'accompagnent.
Vodka a renversé toute sa gamelle sur le sol de la cuisine. Enervée je fais mine de le taper avant de croiser ce regard suppliant. Et je me revois les supplier d'arrêter en prison. Quoique je fasse ma vie sera toujours un désordre total et tout me ramènera à cet instant où j'ai tout perdu.
22.00 Samedi soir. Où est ma robe noire de chez H&M ? C'est ma préférée pour les sorties. Anaïs arrive dans quinze minutes et je suis en string noir dans mon appartement de 40m2 de mon petit Paris du 17e. Mes cheveux sont mouillés et mon fond de teint coule sur mes joues. Catastrophe !
`'Chérie, tu es magnifique. C'est quoi ces tétons à l'air libre là ? Chaton tu vas attraper cold Darling'' Anaïs ma copine avec l'accent parisien et son air de petite snob des beaux quartiers me remonte toujours le moral quand ça ne va pas. Elle accentue chaque syllabe, boit toujours uniquement du vin rouge de bonne qualité et mets des mots anglais dans chaque fin de phrase.
`'Chaton, où-es ton allume cigarettes que je puisse smoking un peu please ?''
C'est assez agaçant à la longue mais on s'habitue aussi à ce personnage haut en couleur.
Anaïs c'est l'archétype de la femme parfaite. Longs cheveux blonds naturels, yeux bleus turquoise. 1 m 75 tout en longueur mais avec de jolies fesses et une poitrine à tomber par terre. Une bouche pulpeuse à la Monica B toujours mises en valeur avec un rouge à lèvres Dior. Quand je sors avec elle, je fais un peu tache à côté. Mais au moins on ne me remarque pas et c'est ce dont j'ai besoin en ce moment. Je l'ai rencontré à un cours de Zumba où là je me suis prise d'admiration pour sa ligne de corps parfaite mais aussi pour son aisance relative avec tout le monde. Voilà ce qu'il me fallait, une fille qui allait parler et agir pour moi."
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1 réponse

Glace-au-caramel Messages postés 26 Date d'inscription dimanche 11 janvier 2015 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2015 2
11 janv. 2015 à 20:53
Yo ! :D

Ca a l'air super, c'est un bon début, continue comme ça ! ;)
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