J'ai 13 ans et j'écris beaucoup

Bonjour, et désolée si je vous dérange... sincèrement.
Voilà, comme le titre l'indique, il se trouve que j'ai 13 ans (ça, passons), et qu'effectivement,; j'écris beaucoup, y compris un livre.

En voici un court extrait (ça se passe au Moyen-Age) :

"Il n'y avait pas d'étoiles ce soir-là, pour éclairer le sombre ciel. Tout était noir, même le reflet argenté de la lune sur notre vaste demeure n'y avait rien changé. La nuit m'enveloppait de son voile obscur. Il me semblait que c'était Lucifer qui veillait sur notre vieille sphère.
Il est de ces nuits où les cauchemars trouvent en l'esprit des hommes un terrain de jeu très divertissant. Ils s'en accaparent et les hantent jusqu'au jour, avec un plaisir fou et une jouissance sans limite. Gourmands d'un sommeil agité, les cauchemars ne partent jamais vraiment. Et cet aujourd'hui nocturne-ci, je les ai retrouvés une nouvelle fois.

J'étais cachée derrière un tonneau de pommes, sur une grande place de marché qui m'était inconnue. Le marchant allait et venait pour en chercher, étalait les pommes sur une planche en bois, attirait les passants, et leur vendait ses fruits par la suite. Je remarquais tout de suite qu'il y avait beaucoup de bruit. Les acheteurs et les vendeurs parlaient, riaient, hurlaient, et cela s'ajoutait aux bruits de pas, aux bousculades, aux achats renversés, aux expressions mécontentes que marmonnait les gens. Mais ce bruit demeurait flou, résonnait étrangement à mes oreilles, se transformaient en murmures puis augmentaient soudainement, comme si tout venait de ma tête.
Soudain, alors que ce marché se transformait littéralement en brouhaha, j'aperçus la plus étrange des bêtes. Il s'agissait d'une jument (je reconnus que c'était une femelle grâce à ses traits doux et fins), une jument d'un blanc pur. Mais... L'imagination de mes rêves, me rendait-elle folle ?
La jument portait une corne sur son front ! Une corne !
Le plus ahurissant était que les gens autour de moi trouvaient cela normal. Normal ! Voyez-vous souvent des licornes se balader sur une place de marché, vous ?
Pas chez moi, en tout cas. A cet instant même, la licorne s'arrêta, et j'entendis crier :
-Le Roi !
Tout le monde cessa aussitôt ses occupations pour faire une révérence. Derrière l'animal mythique, j'aperçus un magnifique carrosse doré qui semblait attelé par... Ma vue, me jouait-elle des tours ? Il n'y avait pas d'attelage. Pas d'attelage.
J'étais tellement choquée que j'eus bien failli ne pas remarquer les diligences qui encadraient le carrosse doré. Elles étaient moins somptueuses, mais elles au moins, étaient attelées par des chevaux arabes de couleur noir. Curieux, comme endroit...
Tout à coup, je fus arrachée à mes réflexions, car un homme sortit du carrosse doré, et se tournant vers les personnes du marché, il s'avança vers la licorne. Il fût vite rejoint par une escorte qui semblait veiller à la vie de cet homme. Toutes ces précautions prises me poussèrent à la conclusion qu'il devait être ledit roi.
Pourtant, il ne ressemblait en rien au Roi. Les cheveux d'un noir sale, parfaitement lisses, la carrure musclée et les yeux blanc sordide, je ne lui trouvais rien d'en commun avec le Roi de France. Peut-être s'agissait-il d'un monarque étranger ?
Celui-ci s'avança droit jusqu'à un stand du marché. Plusieurs armes y étaient mises en vente, des arcs et des flèches, des sabres, des poignards. Il les contempla avec un intérêt évident ; le roi les prenait dans ses mains, caressait la surface tranchante des poignards, examinait la poignée des sabres, essayait les arcs et les flèches, pesait leurs poids, admirait le travail d'orfèvre sur ces instruments fatales. Distinctement, je pus lire sur ses lèvres le mot « parfait », qu'il n'avait prononcé.
Enfin, lorsqu'il eut finit de vérifier la qualité des armes, il se tourna vers le vendeur, et lui adressa un sourire terrifiant. Le marchant baissa les yeux, et s'inclina avec respect.
Le monarque se tourna alors vers ses hommes, hocha la tête, et partit remonter dans le carrosse doré. Mais soudain, à mi-chemin, il s'arrêta. Je me demandais s'il n'avait pas oublié quelque chose, lorsqu'il tourna très lentement la tête dans ma direction.
Le temps d'une fraction de seconde, je croisai son regard de glace qui me figea complètement sur place.
Puis, plus rien. Noir....

Je me réveillais en sursaut. Des gouttes de sueur perlaient mon front, mon coeur battait la chamade, et ma respiration s'accélérait. Le regard effrayé, je fixais obstinément les rideaux tirés de mon baldaquin en face de moi. J'avais bien du mal à recouvrer mes esprits."


Le plus grand plaisir que l'on puisse m'offrir maintenant, et ce pourquoi j'ai créé une discution ici, serait de commenter cet extrait. S'il vous plaît... si vous en avez le temps, vous pouvez aider une jeune fille un peu perdue qui souhaite devenir écrivain plus tard.

Merci :)