Abus de confiance

C'est le cœur d'une mère souffrante qui vient par cette présente, prier votre sollicitude de bien vouloir examiner mon cas désespérant.

Je suis veuve, et mère de quatre enfants ; un garçon et trois filles Comme vous le savez, dans la tradition du Maghreb, c'est le garçon qui s'occupe de la mère.
Malheureusement, cela n'a été le cas pour moi.

A la suite du décès de mon mari, en juillet 2001, j'avais traversé des moments difficiles. Mon fils, voyant mon état, m'avait rassuré de s'occuper de mon bien.
Après ce passage difficile, j'ai retrouvé le cours normal de ma vie. Mon fils m'a proposé de vendre la maison de Rixheim, dans le département du Haut-Rhin, Région d'Alsace, pour acheter un tabac. Ce qui a été fait. Mais au lieu que le tabac soit en mon nom, il l'a mis en son nom propre, ce que j'ignorais. Mon fis, a l’époque, vivait avec moi. Il avait accès à tous mes comptes et donc pouvait utiliser mon chéquier comme ma carte bancaire. Je lui avais fait confiance. C’est normal de compter aussi sur son fils,
Mais entre temps, mon fils m'a demandé de mettre ma maison de Richwiller en son nom. J’ai refusé et du coup, c'était une réaction violente à laquelle je ne m'attendais pas. Il m'a battu en présence de sa petite amie, en me priant de sortir de chez eux. Les gendarmes ont intervenu. J'ai demandé a mon fils, avant qu’il ne parte de me remettre les actes d'achat du tabac et les documents des comptes.
C’est là que les gendarmes m’apprendront que le tabac est à son nom.



Après j'étais voir le banquier qui m’a appris, avec la plus grande surprise que ma pension de réversion était passée sur les comptes de mon fils. Je ne pensais pas que mon fils pouvait me jouer un tour pareil. Pour moi, cet argent m'appartenait.
Aujourd'hui il prétend que c'était une donation. Comment je peux lui donner, à lui seul, plus de 200.000 € alors qu'il n'est pas fils unique. Maintenant, je ne perçois que 88 € de pension de réversion. Comment vais-je vivre avec une pareille somme ? Et mon fils se permet de me dire, que je peux aller mendier à la Mairie.
Ma préoccupation actuelle est de récupérer mon argent. Que faire ? Quand on m'apprend, que ma situation peut être jugée comme une donation, et que 50% irait à l'Etat. Est-ce juste ? Mon mari a travaillé toute sa vie pour qu'un jour je ne puisse pas être dans le besoin. Et voilà ce qui m'arrive. Mon propre fils me dépouille et me rend malheureuse. Lui qui n'a jamais travaillé, dispose aujourd'hui avec sa femme depuis le mois de mai, d'une forte somme. Encourage-t-on le vol dans notre pays, même si c'est mon fils ? Soyez à ma place.
J'ai porté plainte contre mon fils en juillet 2007. Le problème n'est pas résolu. Le jugement est déjà reporté trois fois, parce que Monsieur change d'avocat ou il ne se présente, à la surprise du juge. Le dernier, du mois de juin 2008, vient d'être renvoyé pour le 15 juillet, parce que mon fils est passé le 1er juillet, déposer ses conclusions, comme quoi son argent a pour origine une loterie qu'il a gagnée. Une année déjà sans solution. Je traverse des moments difficiles. J'en appelle à vos sentiments humains pour m'aider.

Dans l'espoir que vous examinerez mon cas, dans le souci d'une justice juste, veuillez agréer l'expression de mes sentiments déférents.