Aurais-je une quelconque chance de publier un roman, un jour?

Apostrophee Messages postés 2 Date d'inscription lundi 25 avril 2016 Statut Membre Dernière intervention 25 avril 2016 - 25 avril 2016 à 03:20
Apostrophee Messages postés 2 Date d'inscription lundi 25 avril 2016 Statut Membre Dernière intervention 25 avril 2016 - 25 avril 2016 à 14:45
NOTE - Donc, voici le morceau que j'ai commencée à écrire. Lorsque les dialogues sont en caractère gras, c'est Allyster qui parle, et les phrases en Italique sont des pensées. Je vous laisse déterminer de "qui pense quoi". Bonne lecture.


MOORD.

Résumé
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Un, deux, trois,

L'effroi s'empare de toi,

Quatre, cinq, six,

Je te présente mon canif,

Sept, huit, neuf,

Finie la chanson, dix est là et il te regarde mourir. Et mes yeux émeraude s'abreuvent de ton joli corps à la peau de lait qui se fait tendrement découper par mes soins.
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First-Shot
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Dray Oaken se précipitait à travers les rues du Bronx, ses yeux gris fourrageant les chiffres des maisons, désireux de trouver la bonne adresse. Il détestait ça au plus haut point ; son job, les clients qui n'appelaient que tard dans la nuit, entre trois et cinq heures, celles qui étaient vieilles, et ce job merdique encore une fois. Sans diplôme, sans études, sans rien, il ne pouvait pas trouver meilleur qu'être escort, tant pis pour les dépanneurs ou bien les restaurants. C'était mieux payé au moins, mais Dieu qu'il détestait ce job pourri, cette ville pourrie et mieux encore, cette vie pourrie.

Pourquoi n'avait-il pas pris son auto déjà? Ah, eh bien peut-être parce qu'elle avait été saisie alors que son permis était expiré depuis deux bons mois. Il devait se faire un max de blé pour espérer pouvoir se payer un nouveau permis et réussir à rembourser les dus. Entre ses factures, son petit appartement miteux et le salaire plutôt merdique que son employeur lui promettait d'augmenter bientôt, Dray ne savait plus où donner de la tête. Oui, son salaire était meilleur que celui qu'offraient les dépanneurs ou encore les restos, cependant, il restait assez médiocre.

Peut-être qu'il aurait mieux fait de demander à un de ses collègues de le reconduire? Peut-être qu'il aurait dû rester chez ses parents au lieu de foutre le camp sous l'impulsive envie de vivre librement et faire son nom par lui-même? « Oaken Junior » lui collait à la peau depuis tout petit. Il avait toujours détesté ça.

Quelque chose de dur et noir le fit tomber lourdement sur l'herbe morte. Dray leva les yeux, cherchant des mots acerbes à cracher à l'être écrasé sur lui.. ou plutôt à califourchon, les mains de part et d'autre de son visage angélique. Qui diable pouvait être l'imbécile dont la notion de marcher avait clairement été oubliée et qui traînait aux petites heures du matin dans les rues désertes du Bronx?

Lorsque ses yeux rencontrèrent ceux dudit imbécile, son cœur eut quelques ratés.

« Un.. deux, trois... » chuchota l'homme aux prunelles d'un vert inhumain.
L'effroi s'empare de toi.

Allyster Abbotts. Le célèbre Allyster Abbotts, celui qui tuait sans que personne ne se préoccupe de lui et de ses victimes. Le meurtrier qui décapitait ses proies de son couteau aiguisé. Celui qui allait très certainement lacérer sa peau de sa lame d'argent ici, dans cette rue perdue du Bronx, avec pour seuls témoins ... les étoiles et la lune.

Sa respiration s'accéléra très perceptiblement, arrachant un sourire carnassier à l'homme qui avait épinglé ses poignets, le temps que Dray ne se rende compte de sa position.

C'est ce moment que choisit le blond pour essayer de fuir son bourreau.

« Lâche-moi espèce de débile! » s'époumona Dray.

La main libre d'Allyster Abbotts enveloppa doucement sa bouche et ses billes folles se fixèrent dans celles du blond. Par Merlin, cette main était gigantesque et ces yeux étaient inhumains. La gestuelle de l'homme le fit se calmer net. Sa gorge étouffa un sanglot inarticulé alors que la gravité de la situation prenait réellement toute son ampleur devant ses pupilles grisâtres.

« Chhht… ne pleure pas mon ange.. » la voix grave et rauque s'éleva avec légèreté et moquerie dans les airs.

Dray fit battre ses étroites jambes dans tous les sens, cherchant désespérément un moyen de déstabiliser son agresseur afin qu'il puisse fuir. C'était sans compter sur le fait qu'Allyster Abbotts devait avoir prévu le coup alors que ses membres s'enroulaient autour des siens pour le maintenir en place.

Les yeux verts le regardèrent intensément. À ce moment, ce fut comme si la tension se mélangeait avec l'oxygène, faisant s'écraser quelque chose de puissamment dense contre ses poumons assoiffés d'air. Ce n'était pas exactement ça. Les doigts osseux d'Allyster Abbotts venaient de se refermer autour de sa fine gorge.

Le visage pâle devint progressivement rouge, les yeux gris s'injectèrent de sang, un petit sifflement se fit entendre entre les froissements de vêtements, les yeux grands ouverts étaient maintenant mi-clos. Il allait s'évanouir si la prise sur son cou ne se desserrait pas. Finalement, les phalanges lâchèrent prise. Dray prit une grande goulée d'air lorsqu'il fut libéré, le faisant immanquablement tousser. Un sourire vint étirer les lèvres du tueur.

« Quatre, cinq, six... » continua son agresseur.
Je te présente mon canif.

Les yeux injectés de sang s'écarquillèrent. Dray tenta de supplier l'homme aux yeux d'un vert inhumain de ne pas le tuer, mais sa voix lui fit défaut.

« Les joies d'un étranglement. » révéla-t-il.

Cette fois-ci, il pleura pour de vrai, ses yeux douloureux et sa gorge en feu ne faisant qu'accentuer son mal.

« S'il vous plaît.. s'il vous plaît.. » sa voix cassée enveloppa le silence de la nuit.

Dray ferma fortement les yeux tandis que la lame d'argent glissait presque tendrement le long de son cou, traçant un sillon brûlant jusqu'à ses clavicules, descendant sur un bouton de sa chemise noire qu'il coupa facilement.

« Ton prénom? »

Le globes du blond semblèrent se révulser, l'espace d'un instant. Pourquoi lui demandait-il son prénom?

Ses lèvres bougèrent pour répondre, mais aucun son ne daigna sortir de sa cavité.
Les pupilles d'Allyster Abbotts cherchèrent les siennes, alors qu'il ne cessait de détourner les yeux, essayant vainement de calmer ses impulsifs sanglots. La grande main rugueuse munie du canif vint emprisonner son menton et le tourna brusquement vers son propre visage. Les yeux de jade n'étaient plus fous, ils le regardaient simplement. Ils l'observaient avec un intérêt curieux. Le souffle saccadé de Dray s'atténua lentement, laissant place à une respiration calme. Par Merlin, comment pouvait-il se détendre dans une situation pareille?

Qu'est-ce qu'il s'passe?

Allyster Abbotts plissa ses yeux, essayant de percer l'âme de Dray avec. Le blond n'était plus du tout paniqué. Pourquoi? Peut-être parce qu'il n'avait-

« Dray. » répondit la voix écorchée et aiguë.

Dray regarda attentivement la réaction de l'homme au-dessus de lui, la redoutant légèrement, alors qu'il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il lui avait dit son prénom. Sans doute pour l'occuper.. Peut-être qu'en parlant avec lui, il aurait plus de chances de survivre. Allyster Abbotts fit la chose la plus inattendue. Il rangea son couteau dans sa poche arrière.

Le regard intense qu'il posa sur la peau pâle de son visage le fit frissonner. Qu'allait-il faire?

« Ton job? »

Allyster Abbotts avait décidé qu'il n'allait pas le tuer, mais plutôt s'amuser un peu avec Dray, étendu sous lui. Le brun ne remarqua aucunement les rougeurs qui enveloppèrent les joues du blond, ni le souffle reprendre de la vitesse.

Dray n'était pas comme ses autres victimes. Il était différent. Il avait un petit quelque chose que les autres n'avaient pas. Pourquoi arrêtait-il de se débattre et de pleurer chaque fois que leurs yeux se rencontraient? Bien qu'il ait un grand esprit analytique, jamais Allyster n'avait remarqué ça chez ses proies. Le brun fronça les sourcils, faisant se crisper le corps claqué sur l'herbe morte.

« E-escort. » s'empressa de divulguer Dray, craignant que son manque de réponse soit la raison du mécontentement d'Allyster Abbotts.

Allyster Abbotts bondit sur ses jambes, puis se pencha pour soulever un Dray tremblant par les aisselles et le remettre sur pieds. Peut-être qu'il était plus calme que plus tôt, mais ça ne l'empêchait en rien d'avoir peur.

« Ça explique ce que tu fais là. » répliqua Allyster, plus pour lui-même que pour le blondinet.

Dray ne savait absolument pas quoi faire, comment se comporter et.. quelle réaction adopter par rapport à ce qu'il se passait. Que lui arrivait-il, exactement? Il se posait des questions sans réponses, il le savait, c'était clair comme de l'eau de roche, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Sa respiration s'accéléra de nouveau, le laissant pantelant. Ses jambes menaçaient de s'effondrer alors qu'un conflit intérieur menaçait de lui faire éclater le cerveau. Que devait-il faire? Par Saint' Merlin, que devait-il faire?!

Tout était arrivé si vite, il peinait à traduire le flot de message que son cerveau lui envoyait. Fuir? Frapper? Rester? Observer? Et la liste ne se terminait plus. S'il tentait de fuir, Allyster Abbotts le pourchasserait. Le violenter n'était pas une meilleure solution et en décidant de rester.. oh Merlin, oh Dieu, oh Bouddha, oh toutes ces conneries de prophètes et il ne savait quoi, qu'on l'aide! Il voulait bien ne pas céder à la panique, cependant, son for intérieur allait déborder si un miracle ne se produisait pas.

Tandis que diverses émotions traversaient le visage blême de Dray, Allyster tenta de prédire ce que celui-ci allait tenter de faire pour lui échapper.

Allyster s'évaporait dans les limbes de son fil de pensées, oubliant presque le monde extérieur jusqu'à ce qu'il entendit un froissement de vêtements, suivi d'un bruit sourd. Finalement, le petit test qu'il avait mis en place n'aura servi à rien puisque le corps inerte du jeune homme reposait mollement sur une moitié d'herbe et de béton du trottoir. Allyster s'accroupit à côté du visage inexpressif de l'assommé. Il aurait cru que le blondinet allait tenter de fuir, mais il s'avéra bien plus intelligent.. ou inconscient, de s'évanouir.

À SUIVRE

Donc, voici certaines explications concernant cette histoire. Allyster est un tueur doté d'un esprit hautement tordu. Dooooonc, en gros, depuis le début, il est intrigué par sa victime : elle n'agit pas comme les autres. Le teste vient de là, c'est un peu du action/réaction. S'il lui ouvre des portes tout en glissant quelques pièges par-ci par-là, est-ce que Dray va être assez intelligent pour voir les failles et ne pas sauter pieds-joints dans la merde?
Voilà, voilà, s'il y a autre chose qui vous laissent dans le flou, n'hésitez pas à m'en faire part et je fournirai d'autres explications =)

Alors, que pensez-vous de ce texte? Devrais-je fournir une suite? Est-ce que j'ai des chances de pouvoir publier un p'tit roman, un jour? Critiques constructives, je vous attends avec impatience!
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1 réponse

The Braveheart Messages postés 4380 Date d'inscription lundi 18 mai 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 9 janvier 2024 1 332
Modifié par The Braveheart le 25/04/2016 à 03:36
Bonjour,

Ai lu en vitesse, en diagonal. Trouve que c'est bien écrit. Tu as un potentiel je trouve. Bon je suis pas un spécialiste mais c'est un premier avis.

Vu l'heure, je lirai cela avec plus d'attention demain soir et je te donnerais un avis plus consistant et réfléchi.

Quand à ta question sur ta possibilité d'être édité, je te dirai que tout dépendra de toi. Mais oui si tu le veux vraiment et si tu fais tout pour, tu seras édité.

Je le suis bien moi. Pas pour des romans mais étant prof d'univ, je le suis pour des études et mes recherches.

@ demain.

"La théorie, c'est lorsque l'on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c'est lorsque tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi."
 (Albert EINSTEIN)
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Apostrophee Messages postés 2 Date d'inscription lundi 25 avril 2016 Statut Membre Dernière intervention 25 avril 2016
25 avril 2016 à 14:45
Merci de prendre le temps de me donner votre avis.
À ce soir, dans ce cas =)
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