UN ROMAN

soso - Modifié par soso le 26/11/2010 à 20:58
 soso - 27 nov. 2010 à 12:34
Bonjours, je viens de commencer à écrire un roman, et je voudrais que vous me donniez votre avis.

2 réponses

Léa Rïco Messages postés 7 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 27 novembre 2010 2
27 nov. 2010 à 01:28
Oui, mais comment te donner un avis sans la moindre précision ?
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1 Le cauchemar qui changea ma vie



Ça y est, on est arrivé. Je redoutais ce moment depuis un bout de temps, depuis qu'on m'a annoncé qu'avec notre classe, on partirait au Laos, dans un pays de pauvre. J'avoue, on est des bourgeois et c'est le mot, on ne pourrait pas vivre sans argent. Alors, passer deux mois, dans ce district appelé, Attapeu, m'effraie. Nos professeurs avaient décidé de nous emmener ici, pour nous détacher du virtuel, pour nous ouvrir les yeux sur ce monde merveilleux, qu'est la Terre. Il paraît que l'on deviendrait moins égoïste, qui sait. « Cela ne peut nous faire que du bien, et puis je suis sûr que ça va être cool. » Avait dit ma meilleure amie Lou Farley. Malgré moi, je savais qu'elle avait raison, je ne pourrais vous dire comment, mais je savais que ça allait me plaire.
Quand même, j'appréhende de dormir dans cet endroit. Ça ne paraît pas un supplice jusque-là ? Eh bien figurez-vous que l'on devait manger et agir comme eux. Là, c'en est un. Non, je ne me vois pas tuer un lapin, ils sont si mignons... Comment pouvaient-ils faire ça de sang-froid ? Peut-être par faim ? De toute façon, je ne le ferais pas, il faudrait m'y forcer. Et puis, je fondrai en larmes, je penserai tout de suite, à python, mon lapin. Remarquez que l'obéissance ne me vient pas facilement ; voir pas du tout ; je le tiens de ma mère. Elle est têtue comme une mule, mais ça lui serre bien dans les affaires.
Je ne crois pas que ça serait insupportable, mais en fait j'ai peur ; je crains de ne pas pouvoir assez manger, de ne plus pouvoir jouer pendant deux mois alors que je ne pouvais même pas m'arrêter pendant quelques jours, voilà, rien que d'y penser ça me manque. J'ai peur aussi de ces gens qui vivent sans télévisions, sans téléphones, sans magasins. Comment font-ils pour occuper leur journée ? Ah oui, ils nous ont pris nos portables, on n'a aucun moyen de communication avec le monde réel. Comment va-t-on faire pour manger, s'il n'y a pas de restaurants, ni de supermarchés ? Non, n'y pensez pas, je refuse de manger du lapin, vous entendez bien ?! JE REFUSE DE MANGER DU LAPIN !
Je vous jure qu'arriver en, car dans un endroit où l'on voit des gens qui sautent d'arbre en arbre, qui chasse, font plein de trucs de ce genre, ça fait choc. Là, j'avais envie de crier : « hé, oh ! On est plus au Moyen Âge ! » L'endroit est vaste, il n'y a pas d'immeubles que de la nature et les maisons sont en hauteur dans les arbres, avec des ponts qui les relient. Ils mangent à mon avis autour d'un feu de camp. Rien de familier pour moi, sauf peut-être... ah non ! je croyais que c'était un MP3, voilà, maintenant j'ai des illusions... Cet endroit est magnifique, une jolie cascade s'écoule dans un fleuve jonché de rocher. Mais je ne vois personne vivre ici, c'est plutôt un endroit pour tourner un vieux film ou pour des photos, des cartes postales.
Voilà toutes les idées qui me sont passées par la tête en quelques secondes, c'est à cause de mon hyperactivité.
Ah oui, je ne me suis pas présenté, je suis Holly, j'ai 14 ans et je vis dans un foyer aisé. J'ai les cheveux marron foncé avec des taches de rousseur sur le nez et des yeux verts diamant. Je suis hyperactive, donc j'ai des troubles de l'attention, j'ai du mal à obéir ; je le tiens de là aussi ; et je suis impulsive, mais ça va, je gère bien. À cette heure-ci, Prudence, ma soeur, et mes deux parents doivent être en train de manger, dans notre grande villa à Neuilly-sur-Seine.
J'ai une boule dans le ventre, et ma gorge est nouée, comme avant mon spectacle au primaire ; je crois que cela veut dire que j'ai peur, mais en même temps, j'ai envie d'être au top, de plaire aux gens que je vais rencontrer. Je ne sais pas pourquoi.
Le car s'est arrêté, alors, Lou et moi, nous nous levons, et nous y allons. J'allais découvrir un autre monde que le mien.
[...]
Devant la porte du car, une fille nous attendait. Elle était belle, avec un beau visage, des taches de rousseur, des cheveux noirs avec des yeux gris-bleu. Mais, elle était maigre, et ce n'est rien de le dire, j'ai même cru, qu'elle venait mendier. Elle devait avoir notre âge, et pourtant elle pourrait être jolie, mais là, rien qu'à la regarder, ça me rend triste. La misère, ça fait de la peine, je m'en voulais même d'être si riche. Mais contre toute attente, elle avait l'air heureux. Quand je dis « heureux », elle était (elle en avait l'air en tout cas) contente de nous voir, comme si sa vie sans aucune modernité n'était pas si horrible que ça.
Avec Lou, on se regardait, elle avait la même expression que moi, et je voyais dans ses yeux de la misère. Personne ne parlait, d'habitude, ça n'arrive jamais, car on s'empresse de combler le vide, en lançant une discussion. Mais là, je ne pouvais pas parler et j'avais l'impression que Lou n'allait pas le faire non plus. Quand je regardais autour de moi, les garçons ne disaient rien, tandis que les filles se recoiffaient, ou se remaquillaient. À ce sujet, je ne me maquille pas, ce qui ne veut pas dire que je ne fais pas attention à l'image que je renvoie, je fais quand même attention à ce que je mets.
Bonjour ! dis la Laotienne d'une voix chaleureuse, je vais vous montrer vos bungalows. Mais avant, il faut que je vous dise, ne vous aventurez pas dans la forêt, il y a des bêtes sauvages, et la limite avant l'autre district est proche. Et surtout, ne mangez aucun fruit qui est dans la nature ; il y en a qui ressembleront, surement, à ceux que vous avez déjà mangés, mais ne vous fiez pas aux apparences, c'est sans doute du poison.
À ces mots, on prit nos valises, qui étaient vraiment très lourdes (en même temps, on restait deux mois) alors que l'échelle était presque verticale. Au bout de quelques valises hissées, Brandon, mon pire ennemi, le roi des fainéants s'exclama :
J'en peux plus ! On fait une pause.
On ne peut pas, fit remarquer la Laotienne, dans moins d'une heure, le soleil se couchera
J'ai une idée, dit Mary
[...]
Après avoir mis en place le plan de Mary, et monté une par une toutes les valises, il ne restait plus qu'à choisir nos bungalows. Lou et moi, on les laissa se disputer, et à la fin on prit le dernier qui était entre la chambre de la Laotienne, et celle de Brandon et ses amis. C'était un bungalow à deux places, parfait pour nous.
Dans le bungalow, il n'y avait ni de toilette, ni de douche seulement deux lits et un bureau. Au-dessus du bureau, un programme était affiché au mur, il s'intitulait : PROGRAMME DES PREMIERS QUINZE JOURS À ATTAPEU. Il n'était pas très rempli, ça ressemblait plutôt à un planning de vacances.
Peu de temps après, on pouvait aller manger des guimauves grillées en faisant connaissance avec la Laotienne, ce qui était très tentant pour les guimauves grillées. Mais on pouvait aller dormir, ce qui est encore mieux.
J'avoue, on n'avait même pas adressé la parole à notre guide, j'appris par la suite qu'elle s'appelait Malia, et qu'elle parlait français, car Attapeu était un des rares districts à avoir gardé cette langue. Je sais ce que vous pensez, ça ne se fait pas, d'ailleurs, j'avais honte, mais la crainte la surmontait. Je voudrais bien vous dire que je n'ai pas réussi à m'endormir, mais ça aurait été vous mentir. Malgré le lit dur et le coussin inconfortable, je me suis endormie très rapidement.
J'ai fait un rêve ou plutôt un cauchemar horrible. Je voyais, en premier lieu, cet endroit, Attapeu, avec les bungalows en feu, j'entendais des hurlements, et le pire, en fin je croyais que c'était le pire, je voyais des corps en sang qui gisait sur le sol. Et... et dans les flammes, il y avait, une personne qui émettait des hurlements bien plus forts, elle bru... lait.. Bru... lait vif. Apparemment, je n'étais même pas là, une femme venait de me passer à travers. C'est là que mon rêve changea. Cette fois, j'étais cachée derrière un rocher, et j'apercevais des gens qui attachaient des personnes d'Attapeu, contre des arbres, je ne saurais comment vous dire que je savais qu'il venait d'ici. Ils étaient bâillonnés avec un tissu sale et blanc, ensanglanté, et ligotés, avec une grosse ficelle. Un homme me regardait, je voyais de la peur dans son regard, ah non ! Pas de la peur, il essayait de me montrer quelque chose, derrière moi. Il était trop tard, le temps que je me retourne, un homme barbu était à quelques mètres de mois. Il courait en brandissant une arme, une arme vraiment très bizarre. Son visage était plus qu'à quelques centimètres du mien, et AH ! J'ai senti une douleur atroce me transpercer le ventre, cette sensation est horrible... J'ai émis le dernier gémissement qui put sortir de ma gorge, puis je voyais m'écrouler. Je me croyais mort, mais j'entendais mon nom, et je sentais ma tête bouger de droite à gauche. D'un seul coup, je me suis réveillée, j'avais, bizarrement, le visage mouillé. Autour de moi se trouvait Malia, Lou, et Brandon qui avais un verre d'eau dans la main.
Après cette nuit de sommeil, j'étais étrangement plus fatigué qu'avant de me coucher.
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