Poèmes

Résolu/Fermé
Utilisateur anonyme - 20 févr. 2009 à 21:20
 sachatouille - 20 mars 2015 à 15:45
Salut je suis élève en 3ème et la prof de français nous demande de savoir un poème engagé.
J'ai cherché sur le net et j'ai rien trouvé...
Est ce que quelqu'un pourrait m'aider à en trouver un pas trop long et pas trop connu (les autres élèves vont sûrement en prendre un connu). J'aimerais plusieurs poèmes engagés si possible.
Merci d'avance.
A voir également:

33 réponses

undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:01
La viande est nécessaire
comme l’est la guerre
la viande est nécessaire
comme le sont les fers

Alors tiens-toi bien en société
mange jusqu’à ta satiété
bois le sang et avale la chair
le corps mort de tes frères

mange mange mange ta viande

La viande est nécessaire
comme la pause publicitaire
la viande est nécessaire
comme le sont les vipères

Alors mange sans t’inquiéter
ne commets pas l’impiété
reste un vampire au goût amer
verse le sang et brûle les chairs

mange mange mange ta viande

La viande est nécessaire
comme l’est le nucléaire
la viande est nécessaire
comme le sont les cancers

Alors déguste ta bonne potée
surtout ne montre aucune pitié
condamne au long calvaire
toute bête marquée à ton fer

mange mange mange ta viande

La viande est nécessaire
comme l’est le cimeterre
la viande est nécessaire
comme le sont les ulcères

Alors délecte-toi du pâté
ne joue pas les empotés
lève bien haut ta cuillère
pour remplir les cimetières

mange mange mange ta viande

Ne fais pas le débecté
ne deviens pas anémié
une grosse ventrée pour ton père
et une bouchée pour ta mère

mange ta viande
et tais-toi
ne pense pas
mange ta viande
et tue-toi
sois un bon petit
deviens grand toi aussi
tu dois le faire
c’est nécessaire

mange ta viande
pour être un parfait Lucifer
une bonne petite lucilie
si fière de dévorer des vies
juste pour s’auto satisfaire
45
trop beau, c'est toi qui la fait?
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undertesmorts > t0m@s
11 mars 2012 à 17:09
oui pk ?
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sachatouille > undertesmorts
20 mars 2015 à 15:45
mito va tu l'a trouve la ----------)http://art-engage.net/Mange-ta-viande.html
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mais? c'est quoi cette reponce qui sert à rien...?
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j'suis en L xD
12 nov. 2010 à 09:30
C'est clair ça ne répond pas du tout au sujet... Si c'est sur Victor Hugo que tu cherches regarde les recueils écrits en exil,
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:15
Sève secrète
Court poème de saison, pour un printemps contestataire permanent

Mai révolutionnaire devrait être toute l’année, dans l’action, les têtes et les cœurs


Des airs chargés de sèves
montent du sol en fête
des airs à faire chavirer la tête
et rêver d’une nouvelle Eve
des airs à mener à la grève
pour nager au large et hurler tempête
des airs pas sages à chanter sans trêve
pour que le souffle du printemps se relève
pour que les senteurs libres toujours s’entêtent
dans les déserts et les fermes de têtes.

par : David Myriam
( il est court celui-la
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salu toi pourai tu maider pour poeme stp sa marangerai
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pourrais tu maider pour mon poeme stp
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Si tu cherches des poèmes sur Internet la référence est sans nul doute le site http://ww1.poeme.pro/ ! Il propose les poèmes les plus célèbres mais aussi des poèmes plus rares ou même d'auteur (encore) anonymes !
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Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:13
Ah merci tu me sauves la vie il est super bien assez court et facile à retenir... En plus j'aime bien les lapins.
Merci beaucoup, tu peux m'envoyer le lien du site où tul'as trouvé ???
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:17
0

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Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:38
Ok merci d'avance. De mon côté je vais faire pareil...
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:42
06 mai 2008 c'est la parution je connaît pas la date de création
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Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:52
ca :"Ta vu en peut crée sont poème "
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:56
oui c normal je me suis tromper dsl
la parution de lapin vole est le : 6 mai 2008
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Utilisateur anonyme
21 févr. 2009 à 19:59
Sinon, quelqu'un ne connaîterait pas des poèmes engagés parlant de guerre ou de prison, ça à l'air intérêssant...
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
21 févr. 2009 à 20:17
Le dernier combat

Je me suis acculée face au mur
je suis seule, je me sens nue
effrayée par la peur de l’inconnu
seule au pied du mur.

Ses ailes glissent au-dessus de moi
Il arrive, Il me suit partout
son souffle me met en émoi
Il arrive et je suis à genou.

Je suis seule, j’ai peur de Lui
Il me regarde et je détourne la tête
Il me parle et je détale dans la nuit
Il me frôle et je sors les griffes
Il est nu et je referme mon armure
Il m’aime et j’arme une mitraillette
Il tend la joue et je le mets en joue
je suis seule, je m’écroule au pied de mon mur.

Derrière le mur Il attend
Il a tout son temps
le combat n’est pas pour lui
c’est moi qui dois baisser les armes.

Je suis seule, j’ai peur de Lui
mais seule je ne peux être moi
Il me réchauffe et mon cœur ne veut pas fondre
Il me ménage par peur que je m’effondre
Il m’éclaire et je préfère voir les yeux fermés
Il me cherche et je m’enferre dans les prisons dorées
Il m’aime et je n’aime que moi
Il me tend la main et j’embrasse une autre foi
je suis seule, j’efface les signes sur le mur.

Derrière le mur Il m’attend
Il me donne le temps
mes armes ne blessent que moi
mais c’est Lui qui verse des larmes.

Je suis seule, j’ai faim de Lui
et Lui n’attend que moi
Il m’observe et je suis nue
Il m’appelle et je réponds en silence
Il me touche et je baisse la garde
Il me féconde et je porterai le monde
Il m’aime et je l’aime aussi
Il m’embrasse et je tends la joue
je dis lui, je pourrais dire Elle.
Elle m’enveloppe et je me réchauffe
Elle me porte et je flotte vers Elle
Elle brille et j’ouvre les yeux
Elle me trouve et j’écarte les barreaux
Elle m’aime et je ne pense qu’à Elle
Elle me panse et je lui tends la main
je suis seule, avec elle.
Je dis Elle, je pourrais dire Tu
Tu me sondes et je suis ton écho
Tu me frottes et je me réveille
face au mur, transparent, je suis debout, vivante
mes doigts tracent tes signes sur le mur
et ma main arrache la première pierre.

Derrière le mur tu m’entends
nous avons le temps
mes armes sont en poussières
et mes larmes sont de joie.

Ensemble
nous démonterons le mur
pierre par pierre
ensemble
nous nous tiendrons par la main.
Pierre par pierre
ensemble
nous étendrons notre amour
pierre par pierre
ensemble
nous construirons sans murs
ensemble
pour l’éternité.

par David Myriam
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M----arinaaaaa
3 avril 2009 à 18:17
bonjour je m'apelle marina je suis en 4eme sa seré pour savoir si tu pouré m'écrire un poéme pour se soir c urgent stp j'ai besoin de toi aide moi si tu ve bien fa me le transmettre sur malielandalle@hotmail.fr merci et jespére que tu voudra bien c trés important
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Utilisateur anonyme > M----arinaaaaa
5 avril 2009 à 11:38
t'as besoin d'un poème comment (vers,rime,type)
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Utilisateur anonyme
21 févr. 2009 à 20:24
Tu connaîterais pas d'autres auteurs ( comme ceux qui ont écrits des poèmes sur les guerres mondiales ou autres types de guerre).
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
21 févr. 2009 à 20:28
Après la bataille (Victor Hugo)


Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,

Les champs couverts de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit,
C'était un espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,

Râlant, brisé, livide et mort plus qu'à moitié,
Et qui disait : A boire, à boire par pitié !
Mon père ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,

Et dit : Tiens donne à boire à ce pauvre blessé
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme une espèce de Maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,

Et vise au front mon père en criant " Caramba " !
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière,
- Donne-lui quand même à boire, dit mon père.

(La légende des siècles)
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31 > undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009
21 févr. 2009 à 20:29
Le dormeur du Val - (Arthur Rimbaud 1854-1891)


C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

(Poésies souvenirs)
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31 > undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009
21 févr. 2009 à 20:32
POEME 1 Maudis les corbeaux de malheur qui chantaient la guerre (Lucien Jacques)

POEME 2 Je voudrais voir les gens qui poussent à la guerre sur un champ de bataille (A. Ponsard)

POEME 3 Depuis six mille ans la guerre (Victor Hugo)

POEME 4 : Le cauchemar des deux mères

POEME 5 : Verbales chimères et tragiques dégoûts (poème d’Alexis Danan)

POEME 6 : Solitude (Solitude : extrait de l’album Sèves)

POEME 7 Les Martyrs (Henry Jacques)

POEME 8 Le défilé ( F. Coppée)

POEME 9 Petit, lorsque tu seras grand ( Henensal, instit à Roscoff, 1933)

POEME 10 Le dormeur du Val - (Arthur Rimbaud 1854-1891)

POEME 1

Maudis les corbeaux de malheur qui chantaient la guerre Extrait

... Un vieil homme pleure dans sa vigne.

Il avait deux gars. - Ils sont morts,

Morts à vingt ans et de la guerre

Plus de joie pour lui seul l’esseulé ...

*****

Vide le nid et ses petits tués

Pendant le temps qu’il répétait

Tous ces mots creux mais bien sonores :

Gloire, tenacité et autres fariboles.

*****

C’est ton tourment, ces mots impies

Que des bavards perchés au loin

T’avaient soufflés

C’est du poison dans ton vieux coeur.

*****

Tes gars sont morts ! - Pleure sur eux.

Pleure sur toi et plains leur mère

Et puis maudis... maudis... maudis

Les corbeaux de malheur qui chantaient la guerre.

Lucien Jacques (La pâque dans la grange)

POEME 2

Je voudrais voir les gens qui poussent à la guerre sur un champ de bataille (A. Ponsard 1814-1867)

*****

Je voudrais voir les gens qui poussent à la guerre,

Sur un champ de bataille, à l’heure où les corbeaux

Crèvent à coup de becs et mettent en lambeaux

Tous ces yeux et ces coeurs qui s’enflammaient naguère.

*****

Tandis que flotte au loin le drapeau triomphant,

Et que parmi ceux-là qui gisent dans la plaine,

Les doigts crispés, la bouche ouverte et sans haleine,

L’un reconnaît son frère et l’autre son enfant.

*****

Oh ! Je voudrais les voir, lorsque dans la mêlée

La gueule des canons crache à pleine volée,

Des paquets de mitraille au nez des combattants.

*****

Les voir tous ces gens-là prêcher leurs théories

Devant ces fronts troués, ces poitrines meurtries

D’où la mort a chassé des âmes de vingt ans.

POEME 3

Depuis six mille ans la guerre (Victor Hugo) Extraits

Les carnages, les victoires,

Voilà notre grand amour ;

Et les multitudes noires

Ont pour grelot le tambour.

*****

Notre bonheur est farouche ;

C’est de dire : Allons ! mourons !

Et c’est d’avoir à la bouche

La salive des clairons.

*****

L’acier luit, les bivouacs fument ;

Pâles, nous nous déchaînons ;

Les sombres âmes s’allument

Aux lumières des canons.

*****

Et cela pour des altesses

Qui, vous à peine enterrés,

Se feront des politesses

Pendant que vous pourrirez...

*****

Aucun peuple ne tolère

Qu’un autre vive à côté ;

Et l’on souffle la colère

Dans notre imbécillité.

*****

C’est un Russe ! Egorge, assomme.

Un Croate ! Feu roulant.

C’est juste. Pourquoi cet homme

Avait-il un habit blanc ?

*****

Celui-ci, je le supprime

Et m’en vais, le coeur serein,

Puisqu’il a commis le crime

De naître à droite du Rhin...

*****

On pourrait boire aux fontaines,

Prier dans l’ombre à genoux,

Aimer, songer sous les chênes ;

Tuer son frère est plus doux...

*****

Et l’aube est là sur la plaine !

Oh ! j’admire, en vérité,

Qu’on puisse avoir de la haine

Quand l’alouette a chanté.

POEME 4

Le cauchemar des deux mères

***** 1

J’ai vu, dans un rêve attristé,

Deux chaumières presque pareilles,

Et deux voix dans l’obscurité,

Plaintives, qui frappaient mes oreilles.

***** 2

Chaque maison était cachée

Dans un de ces vallons prospère

D’où la guerre avait arraché

Bien des enfants et bien des pères ...

***** 3

La neige posait lentement

Ses flocons sur les branches mortes ;

La bise au long gémissement

Pleurait par les fentes des portes.

***** 4

Les deux foyers se ressemblaient,

Et devant le feu des broussailles,

Deux mères, dont les doigts tremblaient

Songeaient aux lointaines batailles

***** 5

Leur esprit voyageait là-bas :

Point de lettre qui les rassure !

Quand les enfants sont au combat !

Pour les mères tout est blessure !

***** 6

L’une comme l’autre invoquaient le ciel

Priant dans sa langue ou la nôtre :

" Mein Kind ! mein Kind " O vie cruelle !

" Mon fils ! Mon fils " murmurait l’autre.

***** 7

Et j’entendais, au même instant,

Sur un affreux champ de carnage,

Contre la souffrance luttant,

Gémir deux enfants du même âge

***** 8

Les deux soldats se ressemblaient,

Mourant quand il fait bon vivre ;

Et leurs pauvres membres tremblaient,

Bleuis par la bise et le givre.

***** 9

Ils s’éteignaient dans un ravin,

En proie aux angoisses dernières ;

Leurs yeux suivaient de loin en vain

La longue file des civières.

***** 10

Etrange réveil du passé,

Qui précède l’adieu suprême,

Evoquant pour chaque blessé

La vision de ce qu’il aime ;

***** 11

Et ces deux âmes, à l’heure sacrée

Où la mort, en passant, vous touche

Jetaient l’appel désespéré !

Que les petits ont à la bouche

***** 12

Les yeux remplis de souvenirs

Une main sur la plaie grande ouverte

Comme s’ils sentaient le froid venir

Dans la grande plaine déserte :

***** 13

" Mutter !... Mutter ! ... ( Mère )

Komm doch bei mir ( Viens, près de moi ! ) :

" Maman !... Maman ! (Implorait l’autre enfant )

- Viens, je vais mourir !

Eugène Manuel

Poème 5

Verbales chimères et tragiques dégoûts

*****

Il clame ce Tyrtée(1) aux insanglants lauriers

Que la mort nous est jeu facile

Qu’on rit, qu’on vibre d’aise aux chaleurs des charniers,

- Tu sais bien qu’il ment, ce fossile !...

*****

... Redis-lui le grand cri de tous ces morts sans nom

Qui, sourds aux verbales chimères,

N’évoquaient, ô Patrie, ô fureur du canon

Que le pauvre front des mères

*****

... Dis-lui que nous fûmes grands, peut-être ; mais dis bien

Que nous étions sans voix et pâles

Lorsque le vent hurlait à la mort, comme un chien

Et que nous avions peur des râles.

*****

Et qu’il nous descendait de tragiques dégoûts

Au fond de l’âme haletante

A voir porter, la nuit, vers de sommaires trous,

Des morts dans leur toile de tente...

*****

Alexis Danan ( 7 avril 1917)

Note 1 Grec de l’antiquité célèbre pour ses louanges à la guerre

Poème 6

Solitude

*****

...Cassé en angle obtus à peine,

En ses habits d’une autre mode,

Un paysan claudique au lond des labours verts

*****

Les blés sont beaux.

Ils promettent d’user, aux prochaines moissons

L’ardeur des moissonneurs

Et le tranchant des faulx.

*****

Mais ni l’espoir des gains futurs

Et ni la splendeur de l’automne

Ne font fluer la joie

Au coeur du vieux semeur.

*****

Il se penche vers tous les automnes passés

Lorsqu’il allait, robuste encore, par les sentes

Avec, auprès du sien, le pas lourd de son fils.

*****

Leur bonheur était simple en leur humble maison

Où ne vibrera plus le chant grave du garçon

Que la guerre a couché dans les terres étrangères.

*****

- Et le vieillard cassé pleure, solitaire...

Poème 7 Les Martyrs

*****

Vous qui dites : "Mourir, c’est le sort le plus beau"

Et qui, sans le connaître exaltez le tombeau,

Venez voir de plus près, dans ses affres fidèle,

Cette mort du soldat qui vous semble si belle.

*****

Vingt hommes à la file, au fond d’une tranchée,

Coltineurs d’explosifs sur leur tête penchée.

Tout à coup, c’est la mort qui passe : un tremblement,

Un souffle rauque, un jet de flamme. En un moment

Les soldats ont fondu dans la rouge fumée,

Et la terre en sautant sur eux s’est refermée.

Quand le brouillard puant s’est enfin dégagé,

Le néant : aux débris du boyau mélangés

Des parcelles de chair et des bouts de capote,

Un bras nu, une main crispée sur une motte,

Des cheveux arrachés, de la boue et du sang.

On retrouverait d’eux, en les réunissant,

Morceau de chair salie, de cervelle ou de moëlle

De quoi remplir à peine une moitié de toile.

*****

Et cet autre ? Le soir, de veille à son créneau,

Il s’est laissé surprendre au moment d’un assaut

Par les lance-flamme d’une attaque hardie.

Echevelé de pourpre et vivant incendie

Il court, mais de ses mains qui flambent peu à peu

Cherche en vain d’arracher ses vêtements en feu.

Il se tord comme un fer rouge dans une forge ;

Des cris terrifiants rissolent dans sa gorge

Qui vont épouvanter les veilleurs dans la nuit.

Il court sans savoir où, mais son bûcher le suit.

La flamme, plus puissante, enfin, qui le terrasse,

Jette sur le sol cuit la flambante carcasse.

Une étouffante odeur monte, de cuir grillé.

Ce n’est plus qu’un débris tout recroquevillé.

Et ce qui fut un homme à la pensée divine

En rougeoyants charbons lentement se calcine,

Laissant, en souvenir de son destin fatal,

Un tas de cendre où luit un fragment de métal.

*****

Et les autres, les millions d’autres, le dirai-je ?

A quoi bon évoquer leur funèbre cortège,

Et leur face tendue, et leurs gestes déments,

Les hommes aplatis sous les effondrements,

Les enterrés tout vifs dans les abris qui croulent,

Les fantassins fauchés par les balles en houle,

Les asphyxiés, les écrasés, les massacrés,

Les malades crachant leurs poumons déchirés,

Spectres dont le bacille épuise la poitrine,

Ceux qui mettent des mois à mourir dans leur ruine.

A quoi bon ! Ils sont trop, on ne les connaît plus.

Un monument, les mots exaltant leurs vertus,

Des fleurs et des drapeaux joyeux ! O morts de France,

N’est-ce pas qu’il ne faut qu’un douloureux silence,

A ceux dont la jeunesse a peuplé les tombeaux ?

Que le sort des martyrs n’est pas tellement beau ?...

Henry Jacques

La symphonie héroïque

Poème 8

Le défilé

*****

...Le régiment défile, et l’enfant s’extasie,

Craintif, et se tenant à la jupe saisie

De sa mère, il admire, avide et stupéfait,

Et tremble. Tout à coup, celle-ci, qui rêvait,

Le regarde, et soudain elle devient peureuse.

La pauvre femme, qui naguère était heureuse

Que pour son fils ce beau régiment paradât,

Craint maintenant qu’il veuille un jour être soldat ;

Et même, bien avant que ce soupçon s’achève,

Son esprit a conçu l’épouvantable rêve

D’un noir champ de bataille où, dans les blés versés,

Sous la lune sinistre, on voit quelques blessés

Qui, mouillés par le sang et la rosée amère,

Se traînent sur leurs mains en appelant leur mère,

Puis qui s’accoudent, puis qui retombent enfin ;

Et, seuls debout alors, des chevaux ayant faim

Qui, baissant vers le sol leurs longs museaux avides,

Broutent le gazon noir entre les morts livides !...

F. Coppée

POEME 9

Petit, lorsque tu seras grand

*****

Petit, lorsque tu seras grand,

On te dira d’aller te battre,

Et l’on te montrera du doigt

Ceux-là qu’il s’agit d’abattre.

*****

On te dira : c’est l’ennemi.

Sus à lui, petit, meurs ou tue,

Eventre-moi cet habit gris

Contre lequel tu t’évertues ;

*****

Et toi tu marcheras, bardé,

Sanglé, parqué, numéroté,

Vivant la tragique aventure

*****

Sans comprendre, enfoui dans la nuit,

Dans la misère et dans le bruit,

Noyé dans la boue et l’ordure,

*****

Jusqu’à ce qu’un morceau de fer

Fasse un pauvre tas de sa chair

Et la disperse en pourriture.

Henensal, instit à Roscoff, 1933

POEME 10

Le dormeur du Val - (Arthur Rimbaud 1854-1891)

C’est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D’argent ; où le soleil de la montagne fière,

Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

*****

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

*****

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

*****

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

(Poésies souvenirs)

voila c tout ce que j'ai trouvé
0
c un poème engagée: Après la bataille (Victor Hugo)?
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Utilisateur anonyme
23 févr. 2009 à 19:24
Tu connais pas des sites où il y en a d'autres stp ????
3
Utilisateur anonyme
8 mars 2009 à 17:43
j'en ai trouvé ki s'appele Ne.
Il a été écrit par André Spire.
Quelqu'un peut me dire kan il a été écrit svp
3
Moi gaurais besoin que tu m'écrive un poème engagé de 20 vers qui aura pour sujet la guerre ou plutot contre la guerre et qui argumentera ma thèse défendu (la guerre) steup !!!!^^
3
Personne ne connait de poème engagé d'apollinaire :'( ????
3
Salut je suis élève en 3ème et la prof de français nous demande d'écrire un poème engagé.
Est ce que quelqu'un pourrait m'aider à en trouver un pas trop long de préférence
merci d'avance
3
tu serais pas en 3ème5 toi par hasard? ><
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Ou 3ème C ? :p
0
johnny-du-17700
23 janv. 2011 à 21:10
wé mwa c pareil g rien trouvé,jvé mfaire tuer srtt qe c pr demain XD
3
Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:02
Il est de qui ce poème ???
2
undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:07
par David Myriam
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:11
Lapin vole
Poème sur la souffrance des lapins d’élevage

Poème et dessins contre la souffrance des lapins d’élevage, chosifiés et enfermés en cages pour leur viande, leur fourrure, torturés pour des expériences, parfois maltraités comme animaux de compagnie...



En rond en rond en rond
il tourne sans fin en rond
comme atteint de rage
le lapin dans sa cage
pour sa fine chair
pour sa fourrure claire
pour un nouveau test santé
ou pour tenir compagnie
lapin toujours sacrifié
sur l’autel de désirs d’autrui
lapin toujours chosifié
sans appel pour d’égoïstes envies.

En rond en rond en rond
il ronge son frein en rond
le lapin ronge sa cage
avec tant d’autres en prison
il ronge sa souffrance
il ronge sa peur
il attend d’impossibles délivrances
pour oublier ses immobiles douleurs,
mais seul la mort le sortira de la cage…

En attendant le lapin souffre en silence
en attendant que les remords nous rongent
et nous fassent enfin ranger les cages
dans un recoin de nos plus sinistres songes.

par : David Myriam

par David Myriam
par David Myriam
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Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:19
Merci beaucoup.
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Utilisateur anonyme
20 févr. 2009 à 22:34
Il a été fait par David Myriam (parceque je crois qu'il est mort récamment)???
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:36
je suis sur que c'est lui par contre les dates je suis pas sur je vais chercher .
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31 > undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009
20 févr. 2009 à 22:39
elle est morte en 2004
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undertesmorts Messages postés 106 Date d'inscription mardi 10 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 22 février 2009 31
20 févr. 2009 à 22:47
ta vu en peut crée sont poème .
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