Microsoft pourrait changer la face du Web

steelspirit Messages postés 277 Date d'inscription lundi 12 mai 2003 Statut Membre Dernière intervention 22 octobre 2008 - 2 sept. 2003 à 14:21
 Utilisateur anonyme - 2 sept. 2003 à 23:58
Reconnu coupable d'avoir violé un brevet propre au fonctionnement des
plug-ins, Microsoft envisage de mettre à jour son navigateur Internet
Explorer pour se mettre en conformité avec la loi. La nouvelle version du
navigateur, majoritairement utilisée sur le Net, imposera une refonte des
pages Web diffusant des fichiers multimédias.


Payer ou modifier. Telle devrait être l'alternative à laquelle sera
probablement confrontée Microsoft à l'issu d'un procès que lui a intenté la
société Eolas. Cette start-up, émanation commerciale de l'université de
Californie, dispose d'un brevet américain (US Patent 5,838,906) lequel
décrit une "méthode de distribution hypermédia pour invoquer une application
externe permettant d'interagir et d'afficher des objets intégrés dans des
documents hypermédia". Autrement dit, le brevet concerne les plug-ins et
autres modules applicatifs (applets ou ActiveX) qui permettent aux
navigateurs de télécharger et lire des fichiers multimédias comme de la
musique et de la vidéo, notamment, enrichissant ainsi leurs fonctions de
base. C'est pour avoir violé ce brevet que Microsoft a été condamné cet été
à payer une amende de plus de 520 millions de dollars.

Commencer à réfléchir à une série d'options techniques libres

Si l'éditeur attend une injonction, à laquelle il fera probablement appel
avant de payer, il semble ne pas douter de l'issu du procès. En effet, jeudi
28 août 2003, le père de Windows a envoyé au W3C, le consortium chargé des
standards de l'Internet, une lettre dans laquelle il envisage de modifier
les fonctionnalités de son navigateur Internet Explorer afin de se mettre en
conformité avec le jugement. Une décision qui pourrait, si ce n'est changer
la face du Web, au moins avoir des conséquences sur un grand nombre de sites
qui utilisent des modules externes pour exploiter des données multimédias.
Le W3C lui-même invite ses membres à réfléchir à une parade au brevet. "Le
W3C pense qu'il est important pour la communauté du Web de commencer à
réfléchir et à contribuer à une série d'options techniques libres [de tous
brevet]", lit-on sur le site du consortium (encore faut-il connaître tous
les brevets sur le sujet). Car le brevet d'Eolas ne s'applique pas
exclusivement à IE mais à tous les fureteurs qui exploitent des plug-ins.
C'est le cas d'Opera ou de Mozilla, notamment. De toute façon, IE étant
utilisé par plus de 90 % des internautes, les modifications qu'apporteraient
son éditeur auraient forcément des conséquences sur nombre de sites Web
(dont les concepteurs sont souvent plus enclins à suivrent les
spécifications édifiées par Microsoft que les recommandations du W3C) mais
aussi sur les éditeurs HTML qui risquent alors de devenir obsolètes.

On peut évidemment s'interroger sur la validité du brevet (qui, s'il décrit
le principe d'une application visant à consulter des données distantes, ne
délivre aucune information technologique sur cette application) et, comme le
suggère nombre de défenseurs du logiciel libre, remarquer que le principe
d'un module externe venant enrichir une application ne date pas de novembre
1998, date de dépôt du brevet d'Eolas. On peut spéculer sur le fait que
Microsoft finira par acheter une licence à Eolas (encore faut-il qu'Eolas
ait une vraie politique commerciale, ce qui ne transparaît pas forcément sur
leur site), lui permettant ainsi d'exploiter légalement les plug-ins. Mais
ce ne serait pas forcément rendre service au reste de la communauté Internet
puisque les sites qui mettent en ligne des documents multimédias, pourraient
également être concernés par le brevet litigieux. A l'opposé, les éditeurs
de sites Web devront mettre à jour leurs pages en fonction des nouvelles
spécificités techniques qu'envisage Microsoft pour IE. Avec les risques de
cafouillages inhérents à ce type de changement technologique...


- T'as pas vu Chloraine ?
- C'est qui Chloraine ? - Ah ! Ah ! Ah !
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1 réponse

Utilisateur anonyme
2 sept. 2003 à 23:58
Quelques tardives reflexions sur le sujet (vous mettrez mes eventuelles divagations et enfoncage de portes ouvertes sur le compte de la fatigue :o) )
1-On voit la un beau cas d'absurdite de la brevetabilite logiciele
2-Sachant que les universites sont contre en majorite (meme aux states), je me demande si ce n'est pas la une maneouvre politique
3-Une start-up? Ca coute pour Billou le prix d'un nouveau clavier pour nous autres, alors a mon avis sa solution sera d'acheter la start up avec son brevet et de faire taxer les auters fureteur...et la on a une auter absurdite de la brevetabilite que les USA ne verront meme pas :-(

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