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brucine Messages postés 21701 Date d'inscription Statut Membre Dernière intervention -
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2 réponses
On arrive à la fin de cette comédie annuelle !
En fait les statistiques sont déjà connues avant même que les épreuves soient passées.
Qu'importe que les épreuves de physique aient été un peu plus difficiles que d'habitude.
Les correcteurs ont un barème imposé et des ordres de bienveillance pour la correction. Les présidents de jury reçoivent quant à eux des consignes pour repêcher le plus largement possible et relever les notes si nécessaire.
De sorte que finalement, on sera à plus de 90% de réussite comme d'habitude.
En fait le problème n'est pas dans le pourcentage de réussite. Si les élèves sont dans la bonne filière, s'ils ont travaillé, il n'y a pas de raisons pour qu'ils échouent. Un bac avec 60 % de réussite ne serait pas normal : il montrerait que les élèves n'avaient pas le niveau (problème d'orientation) ou n'ont rien fait.
S'il y a des questions à se poser, c'est sur la valeur de l'examen, c'est à dire sur le niveau de connaissances qui est évalué. Les retours qu'ont donnés certains correcteurs sont alarmants. Ils montrent que les lauréats ont en fait un niveau bien faible et qu'être actuellement titulaire du bac n'est pas un gage de réussite pour la suite des études.
Quel pronostic?
La ministre nous annonce cette année et comme l'année dernière à peu près 85% de reçus avant rattrapage, il y avait l'année dernière 91% de reçus après celui-ci en moyenne des 3 voies dont presque 96% pour la voie générale.
La large part du contrôle continu vient encore atténuer le suspense: pour ne pas être reçu au premier tour, il faut vraiment ne même pas avoir travaillé un minimum et donc avoir fait exprès.
La seule question pertinente est la hauteur de la mention pour ceux qui en ont besoin pour l'accès à certaines filières sélectives.
Le taux de réussite a malgré tout considérablement augmenté depuis des années, il n'était qu'autour de 65-70% dans les années 70, mais peut-être l'arbre cache la forêt, il n'y avait pas alors une telle diversité de bacs en dehors de la voie générale.
On ne doit pas non plus confondre le taux de réussite au bac avec le pourcentage d'une classe d'âge qui arrive en Terminale.
Cela dit je ne sais pas quelle est la solution, déjà dans ces années 70 les enseignants du supérieur braillaient que les jeunes bacheliers leur arrivaient nuls.
Chacun se refile la patate chaude depuis l'école primaire, que fait-on, on dirige précocement plus de jeunes vers les CAP, on ne peut pas les faire redoubler n fois et ce qui ne change pas toujours grand-chose.
Y compris dans le supérieur, les jurys se plaignent du niveau y compris des admis aux CAPES notamment scientifiques faute de candidats.
Le problème est sans doute celui du dogme du bac en tant que premier diplôme du supérieur.
Dans les filières sélectives (et pas seulement celles qui le font sur un haut niveau académique), on choisit par définition les candidats et on leur montre la porte s'ils ne comblent pas leurs lacunes.
L'enseignement supérieur non sélectif est un vaste gâchis parce que ceux qui vraiment n'ont pas le niveau en sortiront sans aucun diplôme après des années d'errance; il faudrait peut-être mettre un terme à cette catastrophe par une sélection à l'entrée de l'enseignement supérieur autre que Parcours Sup qui y garantit une place à à peu près tout le monde dans une voie ou une autre y compris pour ceux dont le niveau fait qu'ils n'y ont aucune chance.
Maintenant, cela est très disparate, il reste dans les heureux élus des bacheliers de très haut niveau.