Ecrire un roman

Pierre216 - Modifié par Pierre216 le 10/01/2016 à 13:13
georges97 Messages postés 12592 Date d'inscription lundi 31 janvier 2011 Statut Contributeur Dernière intervention 27 novembre 2024 - 10 janv. 2016 à 15:06
Bonjour,

Je m'appelle Pierre, j'ai seize ans et je suis élève en première scientifique. Ma plus grande ambition est de devenir écrivain, mais mon entourage ne semble pas convaincu par cette idée.

Je manque désespérément de confiance en moi, et demande des conseils. J'aimerais savoir si j'ai le "talent" pour écrire et que l'on juge en toute objectivité mon style d'écriture.

Voici un petit texte que j'ai écrit dans l'heure sans la moindre idée d'où aller, ni pourquoi. Je me suis simplement laisser aller à écrire des pensées sur une feuille vierge.

Merci de m'en donner vos avis les plus sincères, la critique ne m’effraie pas, au contraire, mais je souhaite tout de même qu'elle soit construite et justifiée.

Je m'explique, il est tout à fait inutile de laisser pour seul commentaire: "je n'aime pas" ou "c'est nul". C'est une critique sans le moindre intérêt si elle n'est pas plus explicite.

Voici donc l'extrait, et bonne lecture:




La grande maison sur la colline n’avait pas changé depuis mon enfance. Elle avait toujours ses grands murs de pierres lorsque je la revis pour la première fois cet été là. Nul ne savait ce qui avait poussé mes parents à quitter notre bâtisse à la campagne, pas même-moi. Mon père avait seulement dit que c’était la bonne décision, sans plus de précisions. Ma mère n’avait pas osé le contredire, et j’aurais été bien sot de le faire. Nous étions donc partis, au petit matin, sans dire au revoir à personne, emportant avec nous le peu d’affaires qu’on avait, et jouissant de cette exaltation lorsqu’on fait face à l’aventure.
Et j’étais de retour dans cette maison que j’avais fuie, sans savoir trop pourquoi non plus. Je vous le dirais plus tard, mais je m’étais rendu compte au cours de mon épopée, que je ne savais pas grand-chose en fait. Seulement ce que j’avais besoin de savoir. Je ne savais pas ou j’allais, pourquoi je partais et comment je m’y rendais. La seule chose dont j’étais certain, c’était que je m’en allais. Et encore une fois, et peut être comme d’habitude, j’en ignorais la raison.
C’était sans doute la bonne décision à prendre, ou du moins, c’est que mon père m’aurait dit, mais, il n’était plus là pour le faire, alors je faisais comme si. J’imaginais milles et unes conversations avec lui, dans lesquelles nous débattions sur ce qui est à faire et ce qui ne l’est pas. J’en imaginais tant qu’il m’arrivait parfois de croire qu’elles étaient réelles. Et il arrivait à la femme de chambre qui s’occupait du petit cabinet que j’occupais, de me surprendre en pleine dispute avec moi-même. Je tentai alors de lui expliquer que je conversais avec mon défunt père, mais cela n’arrangeait pas mes affaires.
J’étais donc parti, de peur de l’effrayer plus que de raison. La pauvrette était convaincue de ma folie, elle avait sans doute raison. Ma mère m’avait répété maintes fois qu’il était stupide de croire que mon père pouvait m’aider de là où il était. Encore eut-il fallu qu’il s’y intéresse. Je n’avais plus revu ma mère depuis l’enterrement. Elle n’avait pas versé une larme. J’étais encore trop jeune pour savoir si c’était parce qu’elle n’était pas triste, ou si elle ne voulait pas paraître faible. Et à présent, j’étais trop âgé pour vouloir en connaître la raison.




Merci d'avance
            
                
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1 réponse

georges97 Messages postés 12592 Date d'inscription lundi 31 janvier 2011 Statut Contributeur Dernière intervention 27 novembre 2024 2 415
10 janv. 2016 à 15:06
Bonjour Pierre,

Difficile de vous donner un avis sur un tel extrait. Non qu'il soit trop court mais surtout parce qu'il est impossible d'y déceler une intrigue ou même de le classer dans un genre, ce qui sera immanquablement fait par les destinataires au bout de votre entreprise.

Pour l'instant, on ne peut qu'y voir une chronique intimiste. Vous savez sans doute que le nombre de publications romancées a atteint des records inégalés cette année, confirmant le gout des français pour l'écriture.

Vous savez aussi sans doute que tous les thèmes ont été abordés et que les rares auteurs qui émergent doivent faire preuve d'originalité soit quant au sujet, à l'intrigue ou au style.

Non que je vous indique de , mais n'est pas Houellebecq, Musso ou Nothomb qui veut.
D'où plusieurs questions :

Avez-vous développé une intrigue qui porte le récit et ménage des rebondissements?

Êtes vous capable de créer des personnages, de leur donner une existence en décrivant leur parcours, en décrivant dans le temps les relations qu'ils ont tissé avec leur entourage et qui s'inscrivent dans la trame du récit?

Avez-vous imaginé des évènements qui alimentent le suspens et développent l'empathie du lecteur?

Ce ne sont pas des conseils mais quelques unes des questions que je me poserais pour savoir si mon récit est susceptible d'apporter un nouveau souffle à une production pléthorique.

Le monde littéraire se construit au travers de talents reconnus qui se bonifient sans doute en cultivant leur originalité et en répondant à la quête de rêve et d'identification inassouvie de leurs lecteurs.

Allez au bout de cette ébauche et faîtes la lire à des proches ou des lecteurs chevronnés, puis méditez leurs réactions et remettez vous à l'ouvrage en gardant votre passion.

Puis faites nous rêver.

Cordialement
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